Le principe est simple : on choisit une photo, on l’envoie à un poto, ça lui inspire un texte illico !
Un écran. Pas de fumée. Une simple trace d’un passé perdu. La mémoire d’un cinéma qui offre au monde la clarté de ses visions en toile de fond. La nostalgie d’un monde devenu clandestin pris en flag’ de soif de vie étincelante. Ce cinéma qui annonce, qui donne, qui apporte, qui crée. Des néons soufflés par un souffleur essoufflé dans son atelier sombre éclairé mollement par la magie d’un rêve, celui de l’enfant en admiration quantique devant le jeune adulte qu’il est devenu et qui pense pouvoir embrasser le monde devant lui d’un coup de baguette poétique. Et sans cape d’invisibilité s’il vous plait !
Puisque le monde est monde et qu’il reste infini pour le regard curieux. Passons notre chemin, épargnons-lui nos stances et rendons lui justice. Traduisons-le et enlevons-lui son aile. Le mot devient mot. Le néon chancelle et l’ambition s’atténue. Quand le monde voit son aile s’envoler ; Il devient le mot. Celui qui conçoit l’imaginaire, celui qui amortit le rêve. Celui qui envahit le jour, celui qui démantèle les soucis pour celui qui en a envie.
Ce mot qui tue et rend immortel. Ce mot qui sépare et donne du relief à la vie. Ce mot qui rend important au monde n’importe quoi, n’importe qui. Vanité. Les maux restent vivaces derrière ce simple mot. En fait… Tout devient mot. Tout devient bruit. Tout devient forme. Ainsi soient-ils ces heureux variants d’humanité qui pensent encore que d’un simple clic leurs sordides soucis absurdes deviennent universels. Ainsi soient-elles ces heureuses larves qui croient se réinventer en ajoutant des mots à la suite les uns des autres pour donner ce qu’ils pensent être des chefs d’œuvres à l’histoire des hommes, ces quelques secondes sur l’échelle de l’humanité. Ainsi soient-ils ces cyniques, ces toxiques, ces sachants, ces occupants pensant posséder le monde en gaspillant les cadavres de leurs nobles prédécesseurs morts il y a des millions années pour servir de carburant à des incontinents difformes uniformes. Ce mot qui est notre essence. Ce mot qui a été raffiné par des générations caractérielles qui toutes ont voulu laisser une trace de leur passage.
Comme un avion sans ailes disait monsieur Couture ; Comme une planète folle abandonnée à sa destinée pour un laps de temps heureusement pour elle court sur le fil du temps.
Une image vaut mieux que 1000 mots aurait dit un certain Confucius. Celle-ci en vaut largement mieux que 404.