Le principe est simple : on choisit une photo, on l’envoie à un poto, ça lui inspire un texte illico !
Le maté,
Amer ou doux, il est partout
Contre lui sur ce banc qui m’attend depuis si longtemps
Il est patient “el abuelo”
Il salue tous les passants mais ce n’est pas eux qu’il scrute
Il ne compte plus les jours ni les ans
Simplement il attend
De voir pointer au coin de la rue
Ces traits si familiers vieilli par le temps
Les larmes vont couler à flot,
Il est comme ça “el viejo”
Ses larmes de joies
Vont noyer ses mots chevrotants
Il leur a déjà tout raconté à ses poules au fond du jardin
Il leur a tout dit des histoires de l autre côté de l océan
Il leur a parlé avec ses mots chantants
Car c’est une autre mélodie qui sort de la bouche ses petits enfants
Il ne la comprend pas
Mais l’affectionne tant
Il est amer et doux
Ça fait bien des années déjà que son dernier est parti
Vers cet autre continent
Il est parti sans rien, juste quelques mots dans sa poche
Reconstruire une vie, une famille aussi
Il a même “réussi” paraît-il
Il aide les gens
Comme on l’a aidé en arrivant
Il est parti seul, et revient nombreux
Au coin de la rue cela doit être eux !
C’est cette famille qu’il attend sagement sur son banc
Dans ses yeux brumeux les larmes de l’absence sont prêtes à sillonner
Les rides déjà tremblantes de sa peau tannée
Toute la ville des ”Fleurs” sait qu’ils arrivent
Quelle fête cela va être !